Les Polynésiens ont toujours su se montrer habiles à créer les armes, outils, ustensiles, qui leur étaient nécessaires dans les actions de la vie quotidienne. De tout temps, les Polynésiens ont utilisé tous les produits que leur offrait leur environnement : les fibres végétales, le bois, le coquillage, l’os, la pierre et le corail. Il apparaît que, d’une manière innée, ce peuple ait eu le sens du beau : la forme dépouillée, mais efficace de la pirogue, le tatouage, la sculpture, le chant et la gestuelle des danses en sont les preuves toujours visibles.
Il est difficle de faire une liste exhaustives des objets confectionnés et utilisés. En revanche, ils servaient dans la vie de tous les jours, que ce soit pour faire la guerre, chasser, pêcher, confectionner, se soigner, manger ou boire, ou encore dormir, en un mot, pour répondre à tous les besoins, de tous les instants de la vie de ces époques. Certains objets ont traversé les siècles et font encore partie du quotidien des Polynésiens. Un secteur économique non négligeable De nos jours, on retrouve cette habileté et cette profusion dans l’artisanat d’art traditionnel des cinq archipels. Il tient une place importante dans l’économie locale, non pas qu’il génère notamment des retombées conséquentes, mais parce qu’il permet d’une part, à une quantité de gens, un appoint financier non négligeable et, d’autre part, .. Lire la suite
Dans l'histoire polynésienne, avant l'arrivée des premiers Européens, les femmes portaient déjà le "pareu" ou le "kave'u" chez les Marquisiens. Il n'était pas fait de coton. L'arbre existait à l'état naturel sur les îles, mais les autochtones n'avaient pas acquis l'art du tissage des fibres produites par les capsules de cotonniers. En revanche, ils récoltaient l'écorce de certains arbres qu'ils battaient pour en faire une pâte qui après séchage devenait un tissu souple. C'est ce que l'on nomme le tapa. Les Polynésiens ne pratiquaient pas la couture, ils enroulaient les étoffes autour de la taille ou du corps... L'étoffe de tapa servait à confectionner les "ahu", les "tiputa" et les "pareu".
Le tiputa était un grand rectangle fendu verticalement qui se portait comme un poncho. Le "ahu" (terme identique utilisé pour les autels de Moai sur l'île de Pâques) est un vêtement de tapa, porté comme une toge romaine. Les hommes d'un certain rang s'en enveloppaient le haut du corps. Le vêtement le plus porté par les hommes était le "maro". Ceinture étroite, enroulée à la taille et ressemblant à un "slip". C'était le seul vêtement que les hommes portaient lorsqu'ils partaient au fa'a'apu (champs), à la pêche ou pour construire leurs farés. Peu de Polynésiens se vêtissent encore de la sorte. Ils sont encore utilisés dans les spectacles de danse traditionnelle ou dans des villages authentiques comme le Tiki de Moorea .. Lire la suite
Un certain nombre de sports traditionnels prédominent dans la culture polynésienne bien avant l’arrivée des premiers Européens. Ces activités sportives sont inscrites logiquement dans les programmes du Tiurai puis du Heiva i Tahiti. Le Heiva attire un public aussi nombreux que varié car il allie des manifestations culturelles, des compétitions sportives et des réjouissances populaires. Des sports traditionnels polynésiens comme le lancer de javelots sont à l’honneur lors des manifestations du Heiva:
Le but à atteindre est une noix de coco, fixée à 9, 50 mètres de hauteur ; les concurrents étant placés à une distance de 20 mètres du poteau. Les spécialistes dans ce domaine viennent la plupart du temps des Tuamotu, chacun faisant preuve d’une dextérité et d’une technique remarquable, pour propulser leur javelot, déjouer les facéties du vent, et surtout percer la noix de coco. Les javelots utilisés mesurent de deux à quatre mètres de long et sont taillés dans un arbre local appelé « Purau ». Il existe des concours individuels et des concours par équipes. La course des porteurs de fruits est une autre compétition du Heiva. Les coureurs portent de trente à cinquante kilos de fruit sur des distances de près de deux kilomètres. Certes, le premier arrivé est le gagnant de la course, mais, pour le jury, la tenue .. Lire la suite
Le coprah correspond à l'albumen séché de la noix de coco. La floraison du cocotier produit une drupe, un fruit vert qui contient 5 à 6 noix et pousse en grappes de 5 ou 6, à l'aisselle des branches. La noix est entourée d'une épaisse enveloppe fibreuse de 5 à 15 cm appelée péricarpe.
Sous cette enveloppe, se trouve une mince coque brune très dure, qui renferme l'albumen - un liquide blanc laiteux qu'on appelle eau de coco et qui se transforme en chair au fur et à mesure de la maturation du fruit. C'est la noix proprement dite ou coprah. La récolte : Lorsque les noix de coco deviennent matures, elles tombent au sol. Parfois l'exploitant anticipe ce stade de croissance et les récolte lui-même en les détachant de l'arbre. Rassemblées, l'opération manuelle de détrocage de l'albumen séché s'effectue comme on l'aperçoit sur la photographie. Cette chair extraite est séchée au soleil jusqu'à la disparition quasi totale de sa teneur en eau qui ne doit pas dépasser 6%, pour obtenir le coprah. Le coprah est rassemblé dans des sacs qui sont pesés avant leur vente et l'acheminement maritime vers Papeete où se trouve l' "Huilerie de Tahiti". .. Lire la suite
Le tatouage qui est pratiqué dans le monde entier aujourd'hui a des origines diverses, mais l'origine étymologique du mot est polynésienne. En effet l’art du tatouage est intrinsèquement lié à la culture polynésienne. Il traduit « ce qu’il y a de plus profond dans l’homme »1. Aux Marquises par exemple, « c’est la peau qui fait l’Enata 2,qui le rend humain, mortel et non simplement esprit »1. Elle est son image et l’expression de son identité qui reflète le passé, et dévoile le futur d’une lignée qui remonte à la nuit des temps.
Le tatouage avait été transmis par les anciens, des ancêtres divinisés, des dieux et l’on devait s’en montrer digne, s’y préparer physiquement. Détourner cet art, et ses motifs, de leur destination originelle, c’était assurément risquer leur couroux. L'histoire du tatouage (tatau) est très difficile à retracer, car même s'il s'agit d'une pratique ancestrale, on ne peut pas encore la situer avec exactitude dans le temps. Le mot tattoo vient du Polynésie. Le mot tatau est courant dans de nombreuses cultures polynésiennes. En tahitien tatau veut dire « frapper », .. Lire la suite
La première des menaces à cause, c’est l'érosion côtière et la disparition de territoires qui imposent le déplacement de populations sur d’autres iles ou vers d’autres pays. La seconde, c'est la perte de ressources, la montée du niveau des mers entraînant une salinisation des sols qui entrave la culture. Les gens dépendent de plus en plus d’aliments importés. La troisième menace, ce sont les catastrophes de type cyclone par exemple. Ces iles restent dépourvues de terres intérieures où se réfugier et seront de plus en plus exposées.
Le niveau des eaux monte en Polynésie comme ailleurs. Ce qui inquiète c’est que de nombreuses îles polynésiennes sont particulièrement vulnérables à cette montée des eaux, notamment en raison de leur faible élévation. La particularité de la Polynésie française, c’est qu’elle est française. Elle n’est pas représentée en tant que telle dans les enceintes internationales alors que certaines iles voisines comme Tuvalu ou les îles Marshall peuvent attirer l’attention du monde entier sur les risques que courent leurs populations Lire la suite