Dans l'histoire polynésienne, avant l'arrivée des premiers Européens, les femmes portaient déjà le "pareu" ou le "kave'u" chez les Marquisiens. Il n'était pas fait de coton. L'arbre existait à l'état naturel sur les îles, mais les autochtones n'avaient pas acquis l'art du tissage des fibres produites par les capsules de cotonniers. En revanche, ils récoltaient l'écorce de certains arbres qu'ils battaient pour en faire une pâte qui après séchage devenait un tissu souple. C'est ce que l'on nomme le tapa. Les Polynésiens ne pratiquaient pas la couture, ils enroulaient les étoffes autour de la taille ou du corps... L'étoffe de tapa servait à confectionner les "ahu", les "tiputa" et les "pareu".
Le tiputa était un grand rectangle fendu verticalement qui se portait comme un poncho. Le "ahu" (terme identique utilisé pour les autels de Moai sur l'île de Pâques) est un vêtement de tapa, porté comme une toge romaine. Les hommes d'un certain rang s'en enveloppaient le haut du corps. Le vêtement le plus porté par les hommes était le "maro". Ceinture étroite, enroulée à la taille et ressemblant à un "slip". C'était le seul vêtement que les hommes portaient lorsqu'ils partaient au fa'a'apu (champs), à la pêche ou pour construire leurs farés. Peu de Polynésiens se vêtissent encore de la sorte. Ils sont encore utilisés dans les spectacles de danse traditionnelle ou dans des villages authentiques comme le Tiki de Moorea .. Lire la suite